Cela fait six ans que le salaire d’un million de dollars d’Elon Musk pour son travail chez Tesla a été approuvé. Un plan de rémunération de 55,8 milliards de dollars, qui n’est pas vraiment un salaire fixe à proprement parler, mais une série de primes qui dépendent d’objectifs.
Le problème pour le PDG de l’entreprise est qu’un juge nord-américain l’a annulé en janvier dernier, constatant des irrégularités dans le processus d’approbation. Tout cela parce qu’un actionnaire de Tesla, Richard Tornetta, a intenté une action en justice, affirmant que Musk profitait de son influence sur le conseil d’administration de l’entreprise pour faire approuver les conditions économiques susmentionnées.
La présidente du conseil d’administration, Robyn Denholm, a demandé aux actionnaires de soutenir la rémunération convenue pour Elon Musk en 2018, qui constitue selon elle un retour à la démocratie actionnariale chez Tesla. Denholm rappelle qu’Elon Musk n’a pas été payé après son mandat de six ans en tant que PDG de Tesla, sa rémunération correspondant à des objectifs atteints dans le cadre de diverses actions.
Lorsque la juge Kathaleen McCormick a statué en faveur de l’actionnaire plaignant, la présidente du conseil d’administration a qualifié la décision de totalement “injuste”, rappelant que Musk a généré une croissance et une valeur considérables pour l’entreprise pendant cette période, ce qui s’est traduit par un résultat positif pour les actionnaires.
Les actionnaires voteront le 13 juin
Robyn affirme également que “de nombreux actionnaires” avec lesquels elle s’est entretenue pensent comme le conseil d’administration de Tesla et appelle à un vote le 13 juin pour ratifier le revenu convenu pour Elon.
Ce jour-là se tiendra l’assemblée générale des actionnaires, un moment clé car, outre la rémunération de l’actuel PDG, d’autres questions doivent être débattues, comme l’éventuel transfert du siège social de Tesla au Texas, alors qu’il se trouve actuellement au Delaware.
Une manœuvre qui pourrait aider Elon à percevoir sa rémunération, étant donné que la décision de justice qui l’a temporairement privé de celle-ci l’a débouté dans le Delaware. De plus, la proposition de changement de siège social émane du PDG lui-même, et il l’a faite en février, quelques semaines seulement après la décision du juge, qui l’a laissé les mains vides.
Pendant que cette affaire se poursuit, Tesla a procédé à des milliers de licenciements, soit un peu plus de 10% des effectifs de l’entreprise. Au total, quelque 14.000 personnes vont quitter leur travail, dont des cadres supérieurs, comme Drew Baglino, premier vice-président de Tesla chargé de l’énergie et de l’ingénierie du groupe motopropulseur, ainsi que d’autres ingénieurs et des personnes occupant des postes de niveau intermédiaire ou supérieur.