Une équipe de scientifiques des Toyota Central R&D Labs au Japon a mis au point une méthode pour inverser la dégradation des batteries lithium-ion et prolonger leur durée de vie.
Grâce à ce système, la crainte de devoir remplacer une vieille batterie en raison d’une perte de capacité, un problème qui n’est par ailleurs pas très courant, peut être bannie une fois pour toutes.
Les chercheurs de Toyota ont découvert qu’en injectant une série de produits chimiques spécifiques dans une cellule dégradée, sa capacité d’origine est pratiquement restaurée. En effet, une réaction est déclenchée qui génère davantage de particules chargées, c’est-à-dire des ions lithium et des électrons.
Le “réactif de récupération” peut restaurer jusqu’à 80 % de la capacité initiale d’une batterie. Les tests effectués par l’équipe ont montré qu’une batterie réparée selon cette méthode conserve ses performances pendant 100 cycles de charge/décharge. Les tests ont également montré son efficacité sur des batteries de différentes tailles, y compris celles utilisées dans les véhicules électriques.
Il convient de noter que le système de Toyota ne fonctionne pas sur les cellules qui ont subi des dommages structurels, de sorte que pour déterminer si l’injection permettra de “rajeunir” une batterie, il faut d’abord l’évaluer. Toutefois, il n’est pas exclu que l’injection ait des effets secondaires, et des tests supplémentaires pourraient donc être nécessaires pour la valider.
Toyota poursuit le développement de sa prochaine génération de batteries
Toyota travaille depuis des années au développement de nouvelles technologies de batteries. En 2023, elle a présenté sa feuille de route pour les prochaines années, qui culminera à la fin de la décennie avec le lancement de ses batteries à électrolyte solide anticipées, qui promettent une autonomie d’environ 1 000 km et une recharge en 10 minutes (10-80 %).
Cependant, il y aura un certain nombre de percées avant cette date. En 2026, ses batteries liquides “Performance” arriveront (800 km d’autonomie, 20 minutes de charge, 20 % moins cher que bZ4X), tandis qu’en 2026-2027, elle lancera des batteries LFP bipolaires (600 km d’autonomie, 30 minutes de charge, 40 % moins cher que bZ4X).
En 2027-2028, ce sera au tour de la “Haute performance” (1 000 km d’autonomie, charge en 20 minutes, 10 % moins cher que la “Performance”), également à structure bipolaire. Les batteries à l’état solide arriveront en même temps que ces dernières, mais leur production initiale sera relativement limitée, puisque seulement 10 000 voitures en seront équipées d’ici 2030.
Source : Joule