Toyota est l’un des plus grands constructeurs à la traîne dans le secteur de la voiture électrique. Après des années de focalisation quasi exclusive sur les hybrides et la pile à hydrogène, la firme japonaise a opéré un changement de stratégie majeur avec l’arrivée de son nouveau PDG, Koji Sato, en remplacement d’Akio Toyoda.
L’entreprise prévoit de lancer une gamme complète de voitures électriques à batterie dans les années à venir, et prépare également une nouvelle plateforme modulaire spécialement conçue pour ce type de véhicules. En utilisant des technologies telles que le gigacasting, Toyota espère rattraper à court terme des leaders tels que BYD et Tesla.
Ted Ogawa, patron de Toyota aux États-Unis, affirme que l’entreprise est en train de “rattraper son retard” en matière de véhicules électriques. Pour l’instant, son seul BEV (Battery Electric Vehicle) mondial est le bZ4X, auquel il convient d’ajouter des offres régionales telles que le bZ3 vendu en Chine ou les fourgonnettes Stellantis qu’elle commercialise en Europe (Proace City, Proace et Proace Max).
«Les BEV étaient la pièce manquante il y a deux ans, c’est pourquoi nous avons été tellement critiqués».M. Ogawa souligne que Toyota travaille également sur l’écosystème du véhicule électrique (recharge à domicile, gestion de l’énergie…).
Toyota développe un processus de production révolutionnaire pour ses prochaines voitures électriques.
«Nous avons été lents à progresser, mais nous espérons dépasser Tesla de cette manière», a déclaré à la fin de l’année dernière Akihisa Shirao, chef de projet général de la nouvelle unité BEV Factory chargée de mener à bien la stratégie en matière de véhicules électriques.
Toyota s’appuiera sur une refonte complète de ses processus de production pour rendre ses prochaines voitures électriques moins chères. Sa nouvelle approche comprendra des véhicules à conduite autonome, l’utilisation susmentionnée de gigacastings et une automatisation accrue. La direction de la marque définit cette transformation comme une révolution au même titre que le châssis monocoque, car elle devrait réduire de moitié les délais de production.
La nouvelle plate-forme modulaire électrique permettra de consacrer la moitié des ressources et des investissements au développement de nouvelles voitures. Pour rentabiliser au plus vite sa R&D, Toyota partagera son savoir-faire avec ses filiales Daihatsu, Hino et Lexus, ainsi qu’avec ses partenaires japonais habituels : Isuzu, Mazda, Subaru et Suzuki. A ce jour, le géant asiatique contrôle 4,6% d’Isuzu, 5% de Mazda, 20% de Subaru et 4,94% de Suzuki.