Le patron du constructeur automobile français a confirmé qu’il était en pourparlers avec des entreprises chinoises, dont l’entreprise technologique Xiaomi, qui a récemment dévoilé sa première voiture 100 % électrique.
Les principales marques européennes cèdent peu à peu à la pression des constructeurs chinois, qui se livrent à une guerre des prix brutale dans laquelle seule Tesla, pour l’instant, semble pouvoir tenir la cadence. D’où la dernière déclaration officielle de Renault, qui doit faire ses devoirs en matière de mobilité zéro émission s’il ne veut pas perdre la bataille avec ses principaux rivaux, dont certains appartiennent au groupe Stellantis.
François Provosto, responsable de l’achat chez le constructeur français, a déclaré à Automotive News que le PDG de Renault, Luca de Meo, participait à d’importantes réunions avec des leaders de l’industrie, dont Li Auto et Xiaomi Technology. Cela signifie qu’ils parlent d’une possible union de leurs forces, afin de partager leurs développements en matière de mobilité zéro émission.
Renault, pour sa part, a plusieurs projets plus ou moins avancés, dont la Renault 5, la Renault 4 et une Renault Twingo E-Tech, cette dernière pour 2026 et en tant que voiture électrique la plus abordable que la société ovale aura dans son catalogue.
Si un nouvel accord est conclu, il s’ajouterait aux contrats existants avec Geely et Dongfeng, ainsi qu’aux relations évidentes avec Nissan et Mitsubishi, des fabricants avec lesquels ils sont alliés depuis longtemps.
La proposition de Renault pour Xiaomi semble viser à offrir les usines Renault au géant technologique, qui pourrait avoir besoin du soutien de l’Europe à l’avenir, en cas de restrictions ou de taxes supplémentaires pour ceux qui produisent leurs voitures en dehors de l’Union européenne.
Bien que la berline 100% électrique présentée par la firme chinoise porte l’emblème de Xiaomi, c’est BAIC qui est en charge de la fabrication en Asie. Disposer des installations de Renault faciliterait les choses pour l’avenir et permettrait, dans une certaine mesure, de contenir les prix finaux, si les tarifs que beaucoup réclament pour les voitures en provenance de l’étranger sont imposés.
La France, par exemple, exclut déjà de ses aides à l’achat les voitures électriques qui ne répondent pas aux normes européennes de fabrication et d’émission, ce qui prive d’incitations les voitures chinoises ou même les modèles des constructeurs européens, mais qui sont produits en dehors de nos frontières.