BYD a initié une stratégie de baisse du coût de ses modèles face à la manœuvre flétrissante d’Elon Musk, qui a également pris les devants en Europe.
Elon Musk avait alors déclaré que Tesla disposait d’une grande marge de manœuvre sur le prix de ses modèles et qu’il réduirait ses bénéfices autant que nécessaire pour rester compétitif. Il a tenu sa promesse en 2023 et a lancé une guerre budgétaire comme on en a rarement vu dans l’histoire de l’industrie automobile.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes en ce qui concerne les résultats. Le volume des ventes a augmenté pour faire de la Tesla Model Y la voiture électrique la plus vendue au monde, y compris en France, mais la marge bénéficiaire par vente a irrémédiablement chuté. C’est le “prix” à payer pour être couronné comme le modèle le plus immatriculé en Europe, avant toute autre voiture à combustion.
2024 a démarré en fanfare, un mois qui historiquement n’est pas le bon pour les remises importantes dans le secteur, mais cela a peu importé à Tesla et aux autres constructeurs, au vu de la saison qui s’annonce. L’entreprise d’Elon Musk a serré le prix du Model Y en France pour le laisser, dans les versions les plus élevées, jusqu’à 4.000 voire 5.000 euros moins cher. La version d’entrée de gamme a également bénéficié d’une remise qui permet d’acquérir la voiture électrique pour 42 990 euros.
Alors que le bonus écologique ne s’applique pas à bon nombre de voitures, étant fabriqué hors Europe, les marques doivent maintenant ajuster leurs prix pour rester dans la concurrence. Et comme BYD ne veut pas perdre la trace de son rival américain, il est entré dans la bataille historique. Le constructeur chinois a vendu plus de voitures électrifiées que Tesla en 2023, mais en matière de voitures 100% électriques, Elon Musk reste le roi.
Là-bas, en ce moment, il coûte moins cher d’acheter une voiture de sa marque qu’en Europe. La BYD Dolphin, par exemple, commence à 35.990 euros chez nos concessionnaires, alors qu’elle coûte 34.990 euros en Allemagne. Dans le cas de la BYD Atto 3, un Espagnol devra payer 41 400 euros, soit plus 1 500 euros de plus qu’un Allemand.
On peut donc parler de rabais allant jusqu’à 15%, puisque nos voisins la proposaient à environ 45.000 euros il y a encore un mois. D’autres pays européens comme l’Espagne pourraient être les prochains à connaître ces manœuvres commerciales de “Build Your Dreams”.