Les mannequins virtuels sont la nouvelle tendance sur les sites comme OnlyFans qui proposent des contenus “chauds”.
Les modèles créés par l’intelligence artificielle sont recherchés par les entreprises qui se consacrent à la diffusion de ces vidéos sur l’internet.
L’intelligence artificielle fait peu à peu son entrée dans le monde de l’érotisme. Grâce à des modèles virtuels, certaines entreprises introduisent de nouvelles “femmes” dans les contenus à la demande.
Fanvue accueille Aitana López, mieux connue sous le nom de @fit_aitana. Derrière ce modèle se trouve The Clueless, une startup basée à Barcelone qui cherche à se faire une place dans le monde des influenceurs virtuels.
Ses créateurs, Rubén et Diana, ont expliqué à Infobae Espagne que leur idée de départ était de “créer des modèles d’avatars ou d’influenceurs qui peuvent rendre ces campagnes (de publicité sur les médias sociaux) moins coûteuses pour les marques“. Elles veulent donc pousser leurs deux mannequins, Maia et Aitana, à devenir de véritables influenceurs.
«Notre objectif était de réduire les coûts afin que les petites et grandes marques puissent promouvoir leurs produits de manière plus économique.Aitana facture environ 1 000 euros par post, alors qu’une personne de la même catégorie d’influenceur, avec un nombre de followers similaire, facturerait cinq ou six fois plus», explique Rubén à Infobae España.
Aitana n’est pas le seul modèle virtuel sur cette plateforme ou des plateformes similaires : Aisha Escu propose un “sanctuaire sensuel” pour cinq dollars, Chloe Johnson demande 12 dollars pour entrer dans un monde “d’élégance et de sensualité” et Emily Pallegrini vous invite à jouer pour 4,50 dollars. Ainsi, si les limites du contenu sont fixées par l’entreprise, l’experte en études de genre Iris Cebellán Sánchez affirme clairement qu’en réalité, «il n’y a pas de limites».
«Ces types de plateformes qui créent des femmes hyperréalistes veulent promouvoir un autre type de consommation du corps des femmes», a-t-elle déclaré à Infobae España. “Comme ce n’est pas une (vraie) femme, je peux jouer avec elle sans limites (…), je peux lui demander tout ce que je veux, ce qu’elle fera aussi“, réfléchit-elle. D’ailleurs, dans les commentaires, beaucoup se félicitent de ne pas être de vraies femmes : “c’est encore mieux“, écrivent-ils.
Face aux arguments de l’autonomisation des femmes pour défendre ce type de plateforme, elle explique que cela peut être “très dommageable pour les filles“, qui apprennent que “la seule façon de s’autonomiser passe par cette consommation de corps“. Il en va de même pour les femmes plus âgées, qui associent ces pratiques à l'”autonomisation” ou au “libre choix”.