Le vol de cuivre est devenu un grave problème mondial ces dernières années, en grande partie à cause des fluctuations du prix du cuivre, tant sur le marché légal que sur le marché noir. Dans plusieurs pays de l’UE, ce matériau stratégique est volé pratiquement toutes les heures en moyenne.
Il s’agit d’un commerce de plusieurs millions de dollars qui met la plupart des polices du monde sens dessus dessous, allant même jusqu’à offrir des récompenses en cas d’indices sur ces voleurs, qui comptent désormais parmi eux des mafias internationales.
Ces dernières années, les vols de cuivre sur les lignes électriques, notamment sur les caténaires, mais aussi sur les transformateurs et les sous-stations, les lignes téléphoniques, les générateurs… Dans les zones rurales, où la surveillance est plus compliquée, le problème est encore plus grave. Aujourd’hui, les voleurs semblent avoir une nouvelle cible de prédilection : les chargeurs de voitures électriques.
Et comme pour tout ce qui précède, les voleurs recherchent des points de charge où la surveillance est beaucoup moins grande : avec une scie et en quelques minutes, ils s’approchent du point de charge et coupent le tuyau qui se connecte au véhicule électrique pour recharger sa batterie. Contrairement à d’autres endroits où l’on vole du cuivre, les voleurs sont plus en sécurité, sachant que lorsque le chargeur est hors d’usage, ils ne courent pas le risque d’être électrocutés.
Ce qui est frappant, c’est le butin réel que les voleurs réalisent sur le marché noir par rapport à la “casse” qu’ils causent avec leurs vols. Par exemple, la réparation d’un chargeur ultra-rapide peut coûter environ 8.000 euros à son propriétaire, alors que la vente de ce cuivre ne peut lui rapporter qu’une quinzaine d’euros. C’est ce qu’assure Ferrán Menescal, directeur commercial de Kempower pour Vozpopuli.
L’autre problème pour les opérateurs est que, outre le coût de la réparation, ils doivent prendre en compte le manque à gagner lié au fait de laisser ces points de recharge inopérants dans des installations dont l’investissement peut atteindre 100 000 euros.
Les chargeurs domestiques dans les garages communaux font également l’objet de vols, mais à moindre échelle. Dans ce cas, le préjudice subi par le propriétaire s’élève généralement à 400 euros minimum.
Cette vague de vols de bornes de recharge pour voitures électriques vise surtout celles qui sont moins surveillées ou plus cachées : sur les autoroutes ou dans les zones peu fréquentées.