Ce sera l’une des nouvelles de l’année. Comme vous le savez, l’Union européenne enquête depuis plusieurs mois pour déterminer si les constructeurs chinois de voitures électriques se livrent à une concurrence déloyale en les important sur notre territoire.
La Commission européenne a lancé cette enquête en octobre dernier et, en théorie, elle peut imposer des droits de douane provisoires après 9 mois jusqu’à ce qu’elle soit clôturée (ce qui peut être étendu à 13 mois). Ce moment approche et tout porte à croire que le 5 juin sera la date d’annonce d’éventuels droits de douane sur les marques du géant asiatique.
On parlait d’un tarif de 30 %, bien loin des 102 % imposés par le gouvernement de Joe Biden aux États-Unis. Il semble toutefois qu’il faille attendre encore un peu pour connaître la décision finale de la Commission européenne. Au-delà d’éventuels problèmes techniques avec le document, il est certain que la proximité des élections européennes du 9 juin a eu une influence.
Les nouveaux droits de douane européens sur les constructeurs automobiles chinois ne seront pas annoncés avant les élections. Une source a déclaré à Reuters que la nouvelle date limite était le 10 juin, bien qu’aucune date n’ait encore été confirmée. La question ne sera donc pas abordée lors de la campagne électorale, même s’il ne fait aucun doute qu’il s’agit d’un sujet brûlant.
Ce que la Commission européenne a dit, c’est que trois fabricants chinois n’auraient pas répondu à la demande d’informations sur les subventions de la manière attendue, les accusant de “non-coopération“. Il a été question de BYD, Geely et SAIC, mais ces derniers ont déclaré sur leurs réseaux sociaux locaux qu’ils avaient coopéré. S’ils ne le font pas, ils risquent que l’Europe prenne en considération des calculs de tarifs plus gonflés selon leur convenance.
En attendant, comme vous pouvez l’imaginer, Pékin exige que l’UE mette fin à l’enquête, la qualifiant de “déraisonnable” et estimant qu’elle n’est pas conforme au droit international de la concurrence. Le gouvernement chinois aurait déjà menacé les constructeurs occidentaux (et japonais) de nouveaux droits de douane sur les voitures équipées de gros moteurs. BMW, Porsche, Mercedes, Toyota et Lexus pourraient être les plus touchés.