Au vu des chiffres, Volkswagen a terminé l’année dernière au troisième rang des vendeurs de voitures électriques dans le monde. Au total, 771 100 unités ont été immatriculées dans le monde, ce qui représente une augmentation de 34,7 %. Si l’on tient compte de ces chiffres, il est facile de souligner un bon état de santé, mais si l’on applique un peu de contexte, on constate que les Allemands sont encore loin du sommet.
Tesla et BYD sont à la tête de l’industrie électrique et Wolfsburg veut combler l’écart autant que possible. Les nouveaux budgets du groupe Volkswagen prévoient 180 milliards d’euros pour l’électrification et la numérisation.
Pour gagner, il faut investir, il n’y a pas d’autre solution. Les dirigeants de Volkswagen peuvent être satisfaits des résultats de l’année précédente, mais s’ils veulent vraiment être une alternative, ils doivent augmenter les ventes. Le problème actuel des Allemands n’est pas seulement la part de marché de l’électrique, 8,3 %, mais aussi la rentabilité de ces voitures pour les caisses générales de l’entreprise.
Des bénéfices, il y en a, mais bien moins que prévu. À la fin de l’année dernière, le groupe Volkswagen a annoncé un vaste plan de réduction des effectifs qui entraînera le licenciement de 20 % de sa main-d’œuvre mondiale. Quelque 112 000 emplois pour être exact.
Réductions, développements express et plate-forme commune pour l’ensemble du groupe
L’équilibre entre les profits et les pertes est très difficile à atteindre, et Volkswagen s’efforce actuellement de trouver la bonne façon de réduire ses budgets. Au cours des quatre prochaines années, le deuxième conglomérat automobile mondial prévoit d’investir 180 milliards d’euros dans le développement de nouveaux modèles électriques et l’expansion de son portefeuille de services numériques.
Le plan prévoit également une réduction agressive des délais de développement. Le cycle de développement normal est de cinq ans, depuis l’approbation du projet jusqu’à la mise en circulation de la voiture. Le nouveau plan prévoit de réduire le temps de développement à trois ans.
Il ne s’agit pas seulement d’une question de réduction des coûts, mais aussi d’un impératif de mise sur le marché plus rapide. La guerre commerciale pour les petites voitures électriques abordables est aujourd’hui plus vitale que jamais. De nombreuses marques, pour ne pas dire toutes, ont annoncé des lancements ambitieux dans la gamme des 20 000 euros.
Des véhicules du segment A qui devraient marquer un tournant dans la conquête de l’électrique. L’Europe, ses marques et ses conducteurs en ont besoin si nous voulons réellement changer le cours de la mobilité et ainsi respecter les échéances exigeantes qui fixent à 2035 la dernière année pour les voitures à combustion.
Néanmoins, Volkswagen reconnaît que l’avenir est électrique, mais que le passé n’est pas encore révolu. Cela signifie que les voitures électriques joueront un rôle de premier plan dans la stratégie à court, moyen et long terme, mais, pour l’instant, il est impossible de se débarrasser des modèles à essence.
L’hybridation gagne la bataille. Les solutions HEV et PHEV s’imposent comme une véritable alternative intermédiaire pour des millions d’acheteurs dans le monde. Face à ce besoin, un tiers du budget global sera consacré aux voitures à combustion. 60 milliards d’euros serviront à maintenir en vie les unités thermiques, qui rapportent actuellement le plus aux caisses de Volkswagen.
Le projet le plus important est le SSP (Scalable Systems Platform). Il s’agit de la plateforme sur laquelle reposeront tous les véhicules électriques du groupe Volkswagen dans les années à venir. La première marque à l’utiliser sera Porsche, qui sera chargée de la créer, avec le lancement d’un SUV électrique au-dessus du Cayenne.
Volkswagen a déjà confirmé qu’elle comptait pouvoir l’utiliser à partir de 2028, mais elle n’a pas encore confirmé quelle serait la voiture qui franchirait cette étape importante. De nombreux regards se sont portés sur la neuvième génération de la Golf, en raison de son importance et de son positionnement, mais l’Allemagne n’a rien confirmé.
Ce sera l’un des lancements les plus importants de l’histoire de l’entreprise. Il est trop tôt pour dire si la prochaine Golf sera entièrement électrique ou si elle optera pour un format multi-énergie.