Carlos Tavares, le toujours controversé PDG de Stellantis, a fait les gros titres au début du mois en raison de ses critiques à l’égard de Renault, qu’il considère comme l’un des groupes les plus vulnérables sur la scène en raison de sa taille plus petite. Selon le patron, la marque de la gamme aura du mal à concurrencer des rivaux tels que BYD ou Tesla dans la voie de l’électrification.
Ces derniers temps, Stellantis a été critiquée par les autorités françaises pour avoir moins investi dans le pays que Renault, une comparaison que M. Tavares n’apprécie pas. «Nous avons un chiffre d’affaires quatre fois supérieur à celui de Renault et une rentabilité douze fois supérieure. Je les respecte, mais nous ne sommes pas dans la même catégorie».
Du fait de ses alliances avec d’autres groupes comme Geely ou Volkswagen, le dirigeant a même laissé entendre que Renault pourrait finir par être absorbé par l’un de ses partenaires. «Nous verrons comment cela se passe, même aux yeux du gouvernement français. Un partenariat entre Renault et Volkswagen pourrait être le point de départ de quelque chose qui mettrait Renault sous la dépendance de Volkswagen»
Luca de Meo, PDG du groupe Renault, a répondu aux critiques de son homologue en défendant la stratégie mise en œuvre ces dernières années par l’entreprise. Selon lui, être plus gros n’est pas forcément mieux dans l’industrie automobile, car il est important de rester agile à mesure que les nouvelles technologies évoluent. Le succès fulgurant de Tesla en est le meilleur exemple.
Renault tisse un réseau d’alliances stratégiques
Il a également cité sa coentreprise avec Geely pour le développement de moteurs à combustion interne et de systèmes hybrides comme un moyen de consolider sa position. Renault a décidé de séparer les activités liées aux véhicules thermiques (Horse) et électriques (Ampere) afin de mieux répondre à l’évolution rapide du marché.
Plusieurs concurrents ont manifesté leur intérêt pour les plans de l’entreprise visant à développer une famille de voitures électriques rentables à moins de 20 000 euros. Les rumeurs suggèrent que Volkswagen pourrait être le partenaire de choix pour ce projet, dont le premier résultat sera la Twingo de quatrième génération, prévue pour 2026.
Si les négociations aboutissent, la technologie de l’urbanite devrait être présente dans les futures voitures électriques d’entrée de gamme de SEAT, Skoda et Volkswagen, ainsi que dans les modèles Dacia. «Nous sommes ouverts au partage de ce type d’investissement car il est très difficile de gagner de l’argent avec les petites voitures et nous essayons de trouver un moyen».